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Le maître et yogi indien Padampa Sangyé était un grand voyageur. Les chroniques rapportent qu'il franchit la frontière népalo-tibétaine en l'an 1091. Après un séjour de dix ans au Tibet, il voyagea douze ans en Chine, après quoi il revint au Pays des Neiges pour y rester jusqu'à sa mort. On ignore ce que le grand yogi fit en Chine, même si certains aiment à voir en lui un Bodhidharma du second millénaire. En revanche, on sait de source sûre que parmi ses disciples tibétains se trouvait l'excellente adepte de la Connaissance Transcendante, Machik Labdreum (1031-1129). De retour à Tingri, le maître décide, en 1117, d'abandonner son corps : ce sera l'occasion pour lui de prononcer son testament, un enseignement complet où la conscience et la méditation de la mort culminent dans l'Eveil lui-même, lequel, dans les enseignements les plus élevés, constitue la voie proprement dite. Chacune des cent et une strophes de ce testament est généreusement, commentée par Dilgo Khyentsé Rinpoché (1910-1991), dont la pensée poursuit et précise les déclarations de son ancêtre spirituel en nous montrant que les " gens de Tingri " ne sont autres que tous les chercheurs de vérité. Point par point, le dernier chant du maître se trouve donc explicité et élargi à l'infini pour que chacun y trouve son compte de consolation et d'instructions pratiques. Comme Padampa Sangyé, c'est avec un amour équanime et sans concessions flatteuses que Khyentsé Rinpoché nous rappelle les secrets de notre liberté fondamentale - sans complications inutiles, mais avec plus de finesse et d'exhaustivité qu'on ne trouvera jamais dans les gloses purement érudites.